TERRE(S) DES HOMMES
"Le passé n'est pas mort il n'est même pas passé." William Faulkner
Cent ans après le conflit de la Grande Guerre je voulais voir ces terres de Champagne et de la Marne où mon grand-oncle a laissé sa vie, Apollinaire son âme, Blaise Cendrars une main. Je suis allé en zone rouge, à Tahure, Suippes, Le Mesnil les Hurlus, Massiges, Beauséjour, Minaucourt, là où les séquelles de la guerre n'ont jamais permis la reprise des activités humaines et où la terre garde jusque dans sa couleur le souvenir de l'histoire et du feu d'artillerie. Des terres meurtries par le souvenir des combats et la mémoire des hommes à jamais disparus dans cette immense sépulture. Photographier me semblait nécessaire mais comment dès lors redonner sens au paysage qui par définition reste muet ? Comment interroger cette force de rémanence du passé et de l'histoire dans le présent d'aujourd'hui ? Et comment aborder cette question du souvenir qui tend a disparaître ? De mes séjours et rencontres au cœur des territoires sont nées des images et des mots pour dire le paysage et le silence assourdissant du deuil. Un court film accompagne en écho le travail de photographie.
Série réalisée en 2014.
Tirages pigmentaires 50 x 70 cm.
Projection : Les Nuits de Pierrevert, 2015
Sélection : Bourse du Talent Paysage, 2015
Quinzaine Photographique Nantaise, 2015
Cent ans après le conflit de la Grande Guerre je voulais voir ces terres de Champagne et de la Marne où mon grand-oncle a laissé sa vie, Apollinaire son âme, Blaise Cendrars une main. Je suis allé en zone rouge, à Tahure, Suippes, Le Mesnil les Hurlus, Massiges, Beauséjour, Minaucourt, là où les séquelles de la guerre n'ont jamais permis la reprise des activités humaines et où la terre garde jusque dans sa couleur le souvenir de l'histoire et du feu d'artillerie. Des terres meurtries par le souvenir des combats et la mémoire des hommes à jamais disparus dans cette immense sépulture. Photographier me semblait nécessaire mais comment dès lors redonner sens au paysage qui par définition reste muet ? Comment interroger cette force de rémanence du passé et de l'histoire dans le présent d'aujourd'hui ? Et comment aborder cette question du souvenir qui tend a disparaître ? De mes séjours et rencontres au cœur des territoires sont nées des images et des mots pour dire le paysage et le silence assourdissant du deuil. Un court film accompagne en écho le travail de photographie.
Série réalisée en 2014.
Tirages pigmentaires 50 x 70 cm.
Projection : Les Nuits de Pierrevert, 2015
Sélection : Bourse du Talent Paysage, 2015
Quinzaine Photographique Nantaise, 2015
